Reconnaissant dans les principes d’accueil et d’accompagnement de la Maison de Rosalie, ceux dont j’ai pu bénéficier autour de la naissance de ma fille, il y a quelques années, je dirais que cette maison peut être comme une lanterne, une lumière qui éclaire la route où tu penses ne plus pouvoir avancer. Elle fait briller tout ton potentiel et illumine une multitude de voies praticables pour ton avenir et celui de ton enfant. Elle ne te bride pas, au contraire, elle te laisse le temps de devenir plus que ce que le monde veut te laisser croire.
Elle te permet de voir ce dont tu es capable, t’accompagne dans la réalisation de toi-même, te soutient et te fait confiance là où tu doutes. Il n’y a rien de plus incroyable que de se sentir pleinement accueillie, sans jugement, et avec le sentiment en face d’être entendue, que tout n’est pas fini, que tout est encore possible.
Quand j’ai appris ma grossesse, je sortais d’une école d’art. Je ne me voyais pas mener une vie d’artiste avec ma princesse. Je ne savais pas quoi faire encore. Je voulais reprendre des études « sérieuses » pour assurer mon avenir. Je l’ai fait – un BTS assistant manager – et j’étais enthousiaste ! J’ai même fait un stage au supermarché du village… mais ça n’a pas fonctionné !
Je me souviens du jour particulier où j’ai compris que tout n’était pas bouché, que tout était possible, même ! Un jour, avec une éducatrice, je cherchais des formations qui pourraient me convenir. Et ce jour-là, je me suis aperçu sincèrement qu’elle avait vraiment confiance en moi et croyait en moi plus que moi-même.
Je disais « pourquoi pas ça ? », elle me répondait « oui ! tu peux, en plus tu as telle ou telle qualité pour ! ce serait super ! » Et ce pour diverses formations… Alors ce jour-là, je me suis dit « je crois que je peux tout faire ! » et c’est une pensée qui ne m’a jamais quittée et m’habite aujourd’hui encore (ma fille a 5 ans et demi !!!). C’est une pensée qui me fait avancer.
Bien sûr, à l’époque, je pensais au travail, mais j’ai vraiment pu profiter de ma fille tranquillement, avant de penser au départ de la Maison, sans me stresser immédiatement pour l’avenir. Avec le recul, je trouve cela d’autant plus appréciable qu’avoir un bébé dans ces conditions imprévues est déjà assez compliqué pour en plus ne pas pouvoir prendre le temps d’apprendre à le connaître.
J’ai trouvé un travail grâce à l’enthousiasme et la positivité d’une éducatrice tellement à fond, avec moi. Dans cette maison, on se sent en sécurité, soutenu, écouté. Cela a eu un profond impact dans toute ma vie, car je ne savais même pas que je manquais de tout ça.
Accueillir mon bébé dans ces conditions a été merveilleux pour moi et ma fille. Je leur en serai éternellement reconnaissante.
Olivia, maman de Zola